I wield a staff as I walk through countryside, to find assurance in my step on rugged terrains. I fashion a young, straight, and sturdy hazel shoot, about three centimeters in diameter, or use the sticks I’ve already cut for this purpose. In the city, none of this is necessary; my legs, my shoes, and the asphalt or cobblestone suffice. This time, I crafted a new type of staff by patiently winding a thin golden thread around a piece of wood, the companion for my wanderings in dreams, where spatial perception is hazy and uncertain. There, directional shifts are abrupt and unforeseen, without transition, and the light is often elusive, neither truly day nor night. And who knows, in due course, it might accompany me into the great beyond. One never knows.
J’utilise un bâton lorsque je marche à la campagne, pour me sentir plus sûr sur mes appuis dans des terrains accidentés. Il me suffit pour cela de couper une jeune pousse de noisetier droite et solide d’environ 3 centimètre de diamètre, ou d’utiliser le ou les bâtons que j’ai déjà coupés à cet effet. En ville, nul besoin, mes jambes, mes chaussures et le sol asphalté ou empierré font l’affaire. Cette fois ci, j’ai fabriqué le bâton que je n’avais pas encore réalisé, en enroulant patiemment un fin fils doré autour d’un morceau de bois , celui pour marcher et divaguer dans mes rêves, là où la perception de l’espace est vague et incertaine, ou les changements de directions sont brusques et inattendus, sans transition, là où la lumière est souvent insaisissable, ni vraiment jour ni vraiment nuit … Et puis le cas échéant, il se pourrait bien que je l’emporte avec moi dans l’au-delà. On ne sait jamais.